Tout le monde en France connaît Astérix - et des millions de personnes
dans le monde, bien au delà des frontières
nationales, connaissent les livres ou les films qui montrent la
résistance héroique d'
Astérix
et de son
camarade
Obélix
contre l'envahisseur romain. Les bandes dessinnées, créées par Uderzo
et Goscinny à la fin des années cinquante, sont devenues des
best-sellers aux années soixante, et restent à ce
jour les BD français
les mieux connues au monde.
Et comme les cartes dans les livres
Astérix nous le rappellent, c'est dans le coin nord-ouest de
la
Gaule, en Bretagne, que se trouve le village de nos résistants
héroïques. Astérix et les siens sont des
Gaulois, engagés dans une lutte d'arrière garde contre les envahisseurs
latins qui avaient installé leur empire à travers une bonne partie de
l'Europe de l'ouest – l'empire romain.
Comme dans les îles brittaniques, la
Britannia
des
Romains, les tribus celtiques de la Gaule ont été repoussées vers
l'océan Atlantique par la marche inexorable de l'empire
romain,
comme par la pression des tribus germaniques venues de l'est,
telles que ces Francs qui ont fini par donner leur nom à la France,
alors que les derniers Gaulois celtiques avaient pris refuge à
l'extrémité nord ouest du pays.
La Bretagne
partage, avec le sud ouest de
l'Angleterre, les histoires du Roi Arthur
Il n'y a que dans la région nord-ouest de la
France que la tradition gauloise, avec son parler et sa culture
celtiques, a réussi à survivre; mais
la survie fut forte, car cette langue celtique et ce patrimoineculturel
ont réussi à se maintenir
jusqu'à nos jours, malgré d'énormes pressions; c'est ainsi que la
Bretagne se trouve être, aujourd'hui, la plus grande
région de culture celtique qui reste sur le continent européen.
Au cours du sixième siècle après Jésus Christ,
l'empire
romain se désintégre, les Romains quittent les îles britanniques,
laissant ces îles fertiles sans
réelle défenses contre les attaques d'autres tribus germaniques venus
de l'est. C'est alors que les Angles et les Saxons envahissent
"Britannia", qui devient la
terre des Angles, Angleterre, chassant les tribus britanniques vers les
extrémités ouest des îles. Devant l'aggression anglo-saxonne, de
nombreux "Britons" fuient les îles britanniques pour se
réfugier chez leurs cousins celtiques en Armorique, cette région nord
ouest de la Gaule; et c'est ainsi que l'Armorique devient le pays des
Britons, ou Bretons
- c'est-à-dire la Bretagne.
Les
Bretons
sont donc les cousins des celtes britanniques, et à ce jour
la Bretagne partagent beaucoup de points en commun avec les régions
celtiques des îles. Un Gallois, parlant gallois, reconnaîtra des mots
familiers en
breton, et les habitants de Cornouailles - cette comté du sud ouest de
'Angleterre - ne se sentent pas très
dépaysés en débarquant du ferry qui les amène de Plymouth à Roscoff.
Les Bretons sont fiers de leur identité
nationale,
et de nombreux Bretons - surtout dans les rangs des
nationalistes - se disent Bretons avant d'être Français. La langue
bretonne est enseignée désormais dans de nombreux établissements
scolaires publics, mais au grand dam des nationalistes bretons, n'a pas
acquis le statut officiel comme celui acquis au pays de Galles par la
langue galloise, par exemple, ou par le gaélique en Irlande.
La Bretagne d'aujourd'hui a bien son conseil régional, comme toute
région française, mais n'a pas de parlement comme l'Ecosse ou le pays
de Galles.
Comme dans les îles Brittaniques, les
Bretons de
l'époque préhistorique ont légué à la postérité un grand patrimoine
culturel, et notamment des sites préhistoriques comme les
mégalithes de Carnac (photo ci-dessus) dans le Morbihan, avec ses 3000
blocs de granite. Mais où que ce soit en Bretagne, le promeneur peut se
trouver devant un dolmen ou un menhir, de grands blocs de granite dont
les origines sont perdus dans la nuit des temps.
L'identité culturelle de la
Bretagne -
reconnue officiellement depuis la signature d'une charte en 1977 -
s'exprime à travers une culture et des coutûmes qui sont bien
différentes de celles qu'on trouve dans d'autres régions de la France.
Les touristes écossais qui viennent en Bretagne peuvent être surpris en
entandant des aires de cornemuse, alors qu'ils se baladent dans une
petite ville touristique en Bretagne. Mais la cornemuse - ou biniou -
fait partie de la tradition musicale des régions celtiques
d'Europe, tout comme la harpe - instrument emblématique du pays de
Galles.
Au cours des années soixante
et
soixante-dix, la musique d'inspiration celtique a connu une résurgence
grâce à l'arrivée du rock celtique, véhiculé en France par des artistes
bretons comme
Alan Stivell,
qui ont acquis une réputation internationale.
Beaucoup d'autres ont suivi le chemin tracé, et aujourd'hui la musique
bretonne celtique a une place privilégiée sur la scène musicale en
France.
A travers la Bretagne, de nombreux
festivals
et
d'autres événements mettent en valeur le patrimoine et la culture
celtiques de cette région, et son identité particulière. L'événement le
plus important de l'année est le désormais
célèbre
Festival
InterCeltique, qui se déroule tous les ans à Lorient, dans la
première moitié du mois d'août.
Fondé en 1971 sur la vague
d'enthousiasme pour la musique celtique, le festival de Lorient
s'inscrit désormais parmi les grands festivals
internationaux français;
il attire de nombreux artistes et musiciens de toutes les
régions
celtiques d'Europe, et même d'au delà –
sans parler des plus de 600,000
visiteurs. Point d'orgue de ce festival, le grand
défilé, avec des
musiciens et danseurs de Bretagne et des autres régions
celtiques aussi.
► Cliquez pour Gites en Bretagne -
en direct des propriétaires
avec l'annuaire Gitelink
Annuaire gîtes de caractère
Location directe